(29 février 2024)
Mesdames et Messieurs, chers amis,
C’est un grand plaisir pour moi d’assister au lancement mondial du livre de Xi Jinping « Le respect et la protection des droits de l’homme » (version bilingue français-chinois) et à la table ronde « La sagesse humaine pour la gouvernance mondiale ».
Cette année marque le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. C’est également l’Année sino-française du tourisme culturel. Le président Xi Jinping et le président Emmanuel Macron ont envoyé des messages vidéo et échangé des messages de félicitations lors de récents événements de célébration. Le 27 janvier dernier, la Chine et la France ont organisé une cérémonie de commémoration à Colombey-les-Deux-Eglises. Ensemble, nous avons fait entendre une voix forte en faveur de la paix, de la coopération et du dialogue.
La Chine et la France sont toutes deux de grands pays dotés d’une vision globale. La communication étroite sur les questions mondiales est l’un des « codes » des relations sino-françaises, qui ont toujours été à l’avant-garde des relations entre la Chine et l’Occident. J’estime que les échanges entre nos deux pays en matière de droits de l’homme sont très significatifs. J’espère que vous profiterez de l’occasion d’aujourd’hui pour parler à cœur ouvert et vous inspirer les uns des autres. Ensemble, présentons des propositions utiles pour promouvoir la gouvernance mondiale des droits de l’homme.
Récemment publié, le livre de Xi Jinping « Le respect et la protection des droits de l’homme » incarne la belle tradition de la civilisation chinoise qui consiste à « donner la priorité au peuple ». Il explique la philosophie de gouvernance du Parti communiste chinois centrée sur le peuple et présente les politiques et les propositions de la Chine en matière de gouvernance mondiale des droits de l’homme. Ce livre fournit une interprétation faisant autorité auprès des lecteurs chinois et étrangers qui souhaitent comprendre la vision des droits de l’homme de la Chine. Il ouvre une fenêtre aux amis étrangers qui souhaitent savoir pourquoi le PCC a réussi dans toutes ses entreprises, pourquoi le marxisme est dans le vrai et pourquoi le socialisme à la chinoise est la bonne voie.
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Je voudrais aborder deux questions aujourd’hui. Premièrement, quelle est la vision des droits de l’homme de la Chine ? Deuxièmement, comment la Chine envisage-t-elle la gouvernance mondiale des droits de l’homme ?
Sur la première question : quelle est la vision chinoise des droits de l’homme ? Je pense qu’elle se résume en ces termes : « une vision centrée sur le peuple ». Le président Xi Jinping a souligné que l’aspiration du peuple à une vie meilleure est notre objectif. Bien que la Chine soit déjà la deuxième économie mondiale, son PIB par habitant se situe toujours à la 60e place mondiale. Les anciennes générations de Chinois gardent un souvenir affligeant de la faim et de la pauvreté vécues dans le passé. Pour la Chine, le droit à l’existence et le droit au développement sont des droits de l’homme fondamentaux de première importance.
Grâce aux efforts déployés depuis la fondation de la Chine nouvelle, et en particulier depuis plus de 40 années de réforme et d’ouverture, la Chine a réussi à satisfaire les besoins élémentaires du quotidien de plus de 1,4 milliard d’habitants. Nous avons sorti plus de 700 millions de Chinois de la pauvreté. Notre pays a été le premier au monde à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des Nations unies. Actuellement, la Chine accélère la mise en place d’une nouvelle dynamique de développement et favorise un développement de haute qualité. Nous avons fait du développement la clé pour faire progresser la cause des droits de l’homme.
Le développement de la Chine n’est pas un « jeu de chiffres » ou un « jeu de vitesse ». Il s’agit plutôt de maintenir la croissance économique tout en répondant aux préoccupations de la population, par exemple en matière de sûreté alimentaire, de chauffage en hiver, de qualité de l’air, de qualité de l’eau des rivières, de loyer ou de prix de l’immobilier, etc. La Chine a mis en place les plus grands systèmes éducatif, de sécurité sociale et de santé publique au monde. Le sentiment de satisfaction, de bonheur et de sécurité de la population ne cesse de croître. En Chine, que ce soit à la campagne ou dans les villes, qu’il s’agisse des coursiers, des livreurs ou des chauffeurs de taxi, chacun peut mener une vie décente pour lui-même et sa famille grâce à son travail, et chacun est maître de son pays, de sa société et de son destin. Tel est le plus important droit de l’homme. La Chine a toujours insisté pour combiner les principes universels des droits de l’homme avec les réalités chinoises. Nous avons ainsi frayé une voie de développement des droits de l’homme adaptée à nos conditions nationales.
Sur la deuxième question : comment la Chine envisage-t-elle la gouvernance mondiale des droits de l’homme ? Je pense que la réponse se résume en ces termes : seul le peuple est le mieux placé pour dire si la situation des droits de l’homme dans son pays est bonne ou pas.
Comme le président Xi Jinping l’a souligné à plusieurs reprises, seul celui qui les porte sait si ses souliers lui conviennent. Le respect et la protection des droits de l’homme se conjuguent toujours au présent. Dans les droits de l’homme, il n’y a pas de perfection, il y a toujours des espaces d’amélioration. Les droits de l’homme sont historiques, concrets et réels, et il n’existe pas de modèle unique de développement des droits de l’homme dans le monde ; parler des droits de l’homme sans tenir compte des conditions sociales, politiques et des traditions historiques et culturelles d’un pays relève de l’utopie.
J’ai été ambassadeur de Chine en République centrafricaine. La RCA figure parmi les pays les moins développés du monde. Elle était classée 188e sur 191 pays dans le classement de l’Indice de développement humain publié par les Nations unies en 2022. La ressource la plus rare pour les habitants de ce pays est la paix, et leur demande la plus pressante est le développement. Plutôt que de leur débiter les mots creux de « démocratie » ou de « droits de l’homme », il vaut mieux les aider à développer la technologie « Juncao », ou leur faire don d’un lot de pupitres et de chaises d’école. C’est pourquoi la Chine n’impose aucune condition politique à sa coopération avec les pays africains comme la RCA, mais aide plutôt les pays bénéficiaires à améliorer le bien-être de leur population par le biais d’une assistance et d’une coopération pragmatiques.
La Chine s’oppose à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays sous prétexte des droits de l’homme, mais cela ne signifie pas que les droits de l’homme soient un sujet tabou en Chine. Au contraire, depuis sa naissance en 1921, le PCC a eu pour engagement initial de développer et de sauvegarder les droits de l’homme du peuple chinois, et nous sommes prêts à renforcer les échanges et le dialogue sur les questions des droits de l’homme avec d’autres pays sur la base de l’égalité et du respect mutuel. La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale pour promouvoir les valeurs communes à toute l’humanité, poursuivre le véritable multilatéralisme, renforcer les échanges et l’inspiration mutuelle entre les différentes civilisations, favoriser la mise en place d’une gouvernance mondiale des droits de l’homme plus juste, plus raisonnable et plus inclusive, et promouvoir la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, afin de construire ensemble un monde meilleur.
Depuis le 1er décembre 2023, la Chine a mis en place une politique d’exemption de visa de 15 jours pour les détenteurs de passeports ordinaires français. Il vaut mieux voir une fois de ses propres yeux que d’entendre cent fois. Je vous invite tous, chers amis français, à vous rendre en Chine pour découvrir une Chine réelle, pluridimensionnelle et authentique, une Chine qui sauvegarde et améliore constamment les droits de l’homme au cours de son développement. Je vous remercie.